Le stress et l’anxiété sont tous des états que petits et grands peuvent vivre au quotidien. Toutefois, quand ces émotions deviennent si fréquentes qu’elles briment notre quotidien, alors il est temps de les apprivoiser! Eh oui! Tenter de chasser toutes nos pensées anxieuses les ramènera au galop! En effet, le stress ou l’anxiété ne sont pas néfastes. Même que, parfois, ces émotions nous aident à performer. Raison pour laquelle il vaut mieux apprendre à vivre avec elles!

En premier: repérons les déclencheurs du stress

Sonia Lupien, chercheure en neurosciences et directrice du Centre d’études sur le stress humain, a établi 4 grands facteurs qui peuvent déclencher le stress et qui se regroupent sous l’acronyme CINÉ:
1) Contrôle: les situations sur lesquelles nous avons peu ou pas de contrôle sont particulièrement angoissantes.
2) Imprévisibilité: les événements et décisions qui n’étaient pas envisagées ou encore, dont on ne peut prévoir la suite amènent généralement du stress.
3) Nouveauté: ce qui est nouveau et/ou inconnu peut générer de l’anxiété car notre cerveau doit faire face à une nouvelle situation ou façon de faire.
4) Égo: lorsqu’on a l’impression que notre estime, nos compétences ou notre égo personnel sont menacés, alors le stress est grandissant.
Alors maintenant qu’on connaît les 4 “ingrédients” déclencheurs du stress, il est temps de passer à l’action!

Deuxièmement: agissons!

Le fait de simplement reconnaître que ce qui arrive est stressant est un premier pas vers la gestion du stress et de l’anxiété. Ainsi, on reflète à l’enfant ce qu’il est en train de vivre actuellement et, surtout, on normalise, tel qu’expliqué dans cet article. Par exemple: chez notre enfant qui est anxieux à l’idée de dormir chez un ami pour la première fois: “C’est la première fois que tu dormiras chez ton amie, c’est tout nouveau pour toi. Je comprends que tu sois stressé, c’est normal.”

Ensuite, aidons l’enfant à repérer les signaux que son corps lui envoie lorsqu’il est stressé. Est-ce qu’il sent une boule dans sa poitrine? Est-ce que son cœur bat plus vite? Est-ce qu’il a mal au ventre? Notre cerveau aussi nous envoie des signes lorsqu’il est en état de stress. Parfois, il se met à imaginer des scénarios catastrophiques ou encore, à nous dévaloriser (ex: “Je n’y arriverai jamais, je suis nul”). Tous ces éléments doivent être accueillis. Si on nomme à l’enfant: “Arrête d’être stressé” “Ne pense pas à ça”, alors le cerveau risque de faire exactement l’inverse! Ainsi, optons plutôt pour “Oh! Je crois que ton corps et ton cerveau te disent que tu es stressé! Viens, nous allons trouver des moyens pour accueillir et calmer ce stress”.

 

Finalement, il peut être très aidant d’avoir des outils concrets pour extérioriser le stress et l’anxiété. Ainsi, on peut bâtir un coffre à outils (une simple boîte à chaussures fera l’affaire). L’enfant y mettra des items qui l’aideront à évacuer son stress et à réorienter son attention: papier bulles, plumes sur lesquelles souffler ou glisser sur le corps, sablier, etc. Aussi, cet ensemble de gestion du stress rassemble plusieurs outils pouvant aider à s’apaiser. Et évidemment, la relaxation musculaire et la respiration sont aussi des solutions très aidantes!

 

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