Mathieu n’aime pas faire des choses seul, il a peur d’échouer. Ainsi, il demande de l’aide à ses parents pour la plupart des activités de la vie de tous les jours (s’habiller, faire son lunch). Quand vient le temps de faire des jeux de construction ou des dessins, il imite ce que les autres font. Il développe très peu de nouvelles idées par lui-même.
L’estime de soi, c’est quoi?
Avoir une bonne estime de soi, c’est savoir qu’on possède une valeur en tant que personne et c’est aussi avoir une image positive de soi. Ce n’est donc pas se trouver bon dans tous les domaines, mais plutôt savoir dans quoi on possède des capacités et aussi, dans quelles sphères nous avons des défis et des limites. En lisant ces lignes, vous vous dites peut-être que cela ressemble drôlement à la connaissance de soi! Et vous n’avez pas tort du tout!
Les 4 bases de l’estime de soi
L’estime de soi se construit sur 4 bases bien définies:
1. Connaissance de soi: ses intérêts, ses forces, ses limites, ses capacités. Etc.
2. Sentiment de confiance et de sécurité: grâce à l’environnement et aux personnes qui entourent l’enfant.
3. Sentiment d’appartenance à un groupe: ce pourquoi le réseau social et les amis sont si importants!
4. Sentiment de compétence: ressentir qu’on est capable d’accomplir diverses tâches dans plusieurs domaines.
En tant qu’adulte, comment aider l’enfant et l’adolescentà développer son estime?
Voici une panoplie d’astuces pour accompagner l’enfant dans le développement de sa confiance en lui! L’estime de soi se bâtit au fil des ans et peut également varier dans le temps, selon les événements et les différentes étapes de vie.
● En répondant aux besoins de base du nourrisson, en le réconfortant et en adressant ses pleurs, on contribue à développer un lien d’attachement sécurisant avec l’enfant.
● En mettant des limites et un cadre clair, l’enfant sait ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire. Cela diminue l’ambiguïté et rassure l’enfant.
● En nommant les qualités et les talents de l’enfant
● En l’encourageant à surmonter les petites et grandes difficultés
● En lui demandant ce qu’il aime ou ce qu’il n’aime pas, ce qu’il a préféré dans sa journée à la garderie ou à l’école, etc.
● En évitant les commentaires négatifs et dégradants (ex: “Tu es tellement lent!” “Tu fais toujours des gaffes!”). Ceux-ci amènent l’enfant à se percevoir comme étant moins bon que les autres.
● En l’amenant à développer ses habiletés sociales (partager, régler des conflits, etc.) et en lui laissant de l’espace pour les relations amicales
● En ne faisant pas à sa place, mais plutôt en l’aidant et en le guidant dans les tâches plus difficiles.
Pas à pas, l’enfant développera une estime de soi riche et positive!
Équipe d'éducatrices spécialisées et psychoéducatrices de la CRCM
Ergothérapeute
CRCM – Clinique de réadaptation Carolyne Mainville
Site web : www.crcm.ca
Facebook : Clinique CRCM
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