Ouf! Pas toujours facile de savoir comment bien intervenir lorsqu’on est parent et que l’on fait face à une crise de notre enfant.

Fiston brise des objets sous l’effet de la colère? Fillette frappe sa sœur pour régler son problème? Un verre fait un vol plané dans la pièce? Bien entendu, en tant que parent, vous devez réagir à ce type de comportement qui n’est pas acceptable…mais comment?

Un moment d'arrêt

Lors d’une crise de colère, un moment d’arrêt est nécessaire pour l’enfant (et souvent pour nous aussi…) afin que les émotions diminuent en intensité. Ce moment d’arrêt peut être dans sa chambre ou dans une pièce de la maison sous votre supervision. L’idée étant de réussir à se calmer, il s’agit donc présentement d’un moyen et non d’une punition.

Offrir à Fillette d’aller dans sa chambre comme moyen pour se calmer étant moins confrontant pour elle, il est possible qu’elle s’y rende plus facilement. 

Possible aussi qu’elle choisisse de ne pas y aller et de se calmer dans la pièce où elle est. L’objectif étant de s’apaiser, c’est à nous de voir ce qui fonctionne avec notre enfant.

Respirer et discuter

Rester calme est tout à notre avantage. Pas facile certes, mais cela permettra de ne pas se laisser envahir par une colère qui envenimerait la situation et qui pourrait nous faire agir de façon regrettable. Lorsque notre enfant s’est calmé (je sais, je sais, ça peut être long…), il est primordial de faire un retour sur la situation.

C’est alors le bon moment pour l’amener à nommer les émotions ressenties et pour lui expliquer certains comportements adaptés auxquels il peut avoir recours lorsqu’il est en colère ou triste. La fameuse phrase «Qu’est-ce que tu pourrais faire la prochaine fois?» trouve ici sa place.

Après cette discussion, bien entendu, l’enfant devra avoir une conséquence pour son comportement qui n’était pas adéquat puisqu’il doit comprendre que ce geste ou cette attitude ne doit plus se reproduire.

Et nous arrivons maintenant à LA QUESTION ; mais quelles sont les conséquences que je peux appliquer pour m’assurer que mon enfant ne recommence pas ces comportements que je juge inadéquats?

Des conséquences logiques pour corriger la situation

Les conséquences ayant le plus d’impact et permettant un apprentissage sont sans contredit celles qu’on appelle les conséquences logiques. Il s’agit tout simplement de la réparation du geste.

Par exemple, Fillette a lancé son verre (qui était évidemment plein!!). La conséquence logique devient alors de nettoyer le dégât occasionné dès qu’elle se sera calmée. Selon la situation, il peut aussi s’agir de rendre un service pour faire plaisir à la personne à laquelle on a fait de la peine, de faire une tâche pour aider quelqu’un à qui on a fait perdre du temps, de réparer un objet brisé ou de retourner un objet volé à son propriétaire.

En utilisant ce type de conséquence, vous démontrez à votre progéniture ce que son geste a eu comme impact sur son environnement. Elle peut donc en réaliser concrètement la portée et en comprendre les effets sur ceux qui l’entourent. 

À la suite de la conséquence logique, des excuses pourraient être formulées et Fillette pourrait être amené à expliquer une fois encore ce qu’elle devra faire la prochaine fois si une situation similaire se produit.

En réparant ainsi son geste, le sentiment de culpabilité est diminué et il s’agit d’une façon de tourner la page et de recréer le lien. De plus, la prochaine fois, elle aura moins tendance à tout lancer si elle se souvient qu’elle devra ramasser ensuite et ses gestes seront peut-être plus réfléchis…

Et en toute logique, c’est exactement ce qu’on souhaitait!

Véronique Gauthier

Orthopédagogue │ Psychoéducatrice