Conflits entre frères et sœurs: comment en venir à bout?
Catherine et Maxime sont exaspérés! Leurs 2 garçons se chicanent sans cesse. Quand ce n’est pas le plus jeune qui vole le jouet de l’autre, c’est une bagarre qui finit en pleurs. Les parents en ont assez de répéter et de jouer à l’arbitre.
Tout d’abord, il faut savoir que les conflits sont normaux et inévitables. Ils amènent l’enfant à construire son identité, c’est-à-dire se différencier de l’autre, s’affirmer, se comparer pour ainsi mieux apprendre à se connaître. Également, il apprend diverses habiletés qui lui serviront tout au long de sa vie: résoudre des conflits, négocier, gérer ses émotions, etc.
• Il est très important que les règles de la famille soient connues. Pour ce faire, on peut les afficher en indiquant ce qui est attendu, ce qui est interdit et ce qui se passera comme conséquence advenant un mauvais comportement. Être cohérent avec les règles qu’on met en place signifie que l’enfant sait ce qu’il adviendra en cas de non-respect des consignes. On évite les conséquences “surprises” qui varient d’une fois à l’autre.
• On s’abstient d’utiliser le “Tu” accusateur. Par exemple: “Tu cherches toujours à agacer ton frère”. Cela cristallise l’enfant dans un rôle négatif. .
• On tente de rester neutre en ne prenant pas partie pour l’un ou l’autre des enfants. On s’abstient également de demander au plus grand de faire des compromis de façon répétée sous prétexte qu’il est plus vieux.
• Lorsque le conflit devient plus sérieux, on accompagne nos enfants tout en leur laissant gérer la situation. On les soutient de la façon suivante: on laisse chacun des enfants exprimer son point de vue. On résume et on leur demande de trouver eux-mêmes une solution et on avise qu’on revient dans quelques minutes. On les avertit que si une solution n’est pas trouvée, on tranchera nous-mêmes.
• Attention! Si cela dégénère en violence physique ou verbale (insulter, dénigrer, frapper, etc.) c’est tolérance zéro! On sépare les enfants, on leur demande d’aller retrouver un certain calme. On fait ensuite un retour sur la situation et on questionne sur l’attitude à adopter pour les prochaines fois. Au besoin, on applique une conséquence logique (réparer son erreur, par exemple).
Même si les conflits semblent être porteurs de rivalité, rappelez-vous qu’ils permettent aussi de construire les liens et la complicité entre les membres de la fratrie.
Équipe d'éducatrices spécialisées et psychoéducatrices de la CRCM
CRCM – Clinique de réadaptation Carolyne Mainville
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