En garderie, une attention particulière est souvent demandée pour l’intégration des enfants ayant des besoins particuliers. Même avec les meilleures intentions du monde, il peut parfois être compliqué de savoir par où commencer. Je vous partage ici mes petits trucs pour qu’enfants et éducatrices puissent vivre une intégration réussie !
1. Avoir une bonne connaissance des forces et difficultés de l’enfant :
Il est essentiel de partir avec une base solide. L’éducatrice devrait avoir accès au dossier de l’enfant, avoir la chance d’échanger avec le professionnel au dossier (orthophoniste, physiothérapeute, ergothérapeute, psychoéducatrice…) pour poser ses questions et accueillir les recommandations et avoir une bonne communication avec les parents de l’enfant. Vous partirez ainsi avec une bonne connaissance des défis que vivra l’enfant.
2. L’observation :
L’éducatrice devrait être attentive aux comportements de l’enfant pendant les moments de jeux mais aussi pendant les moments de routine (habillement, lavage de main, dîner…). Est-ce que l’enfant arrive à accomplir ses tâches ? Est-ce qu’il a de bonnes relations avec les autres enfants ? Est-il turbulant ? Est-il trop passif ?
3. Réflexion :
L’éducatrice ou l’intervenante doit toujours se demander si les difficultés de l’enfant peuvent expliquer ses difficultés. Elle doit ainsi penser à des outils à mettre en place pour faciliter l’intégration de l’enfant. Il peut être judicieux de demander conseils à une conseillère pédagogique ou une éducatrice spécialisée, si disponible à votre garderie, ou de contacter les professionnels aux dossiers de l’enfant qui pourront peut-être vous orienter puisqu’ils ont déjà une bonne expertise.
4. Adaptation :
Une fois l’observation faite, amusez-vous à trouver des outils pour répondre aux besoins de l’enfant et ainsi lui permettre de passer du bon temps dans votre local.
Matériel :
Une séquence visuelle pour l’habillement ou l’horaire de la journée conviendra bien pour des enfants qui sont plus distraits, qui ont des difficultés au niveau du langage réceptif et pour les enfants qui ont un TSA.
Horaire :
L’enfant qui a un besoin particulier pourrait simplement avoir besoin d’un peu plus de temps pour faire ses tâches. C’est une bonne idée de l’envoyer en premier pour qu’il puisse prendre le temps qu’il a besoin. À l’habillement par exemple, prévoyez un coin où il y a moins de distraction et où tous ses vêtements sont à sa porter.
5. Stimulation :
Une fois votre local adapté, l’éducatrice ou l’intervenante de l’enfant pourra prévoir de belles activités avec tout le groupe. Choisissez vos activités pour aider l’enfant qui vit des défis à s’améliorer. Vos activités ne doivent pas être trop difficiles pour qu’il puisse vivre de beaux succès. En intégrant les autres enfants dans les jeux, l’enfant se sentira mieux accueilli.
Myriam Thibault
Intervention en petite enfance │ B.A. Psychologie
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