Mélanie a 3 enfants: 12, 9 et 5 ans. Il n’y a pas à dire, ça brasse beaucoup dans la maison à certains moments! Quand ce n’est pas une crise qui est déclenchée par le refus d’octroyer quelque chose, ce sont des pleurs ou des cris car les 2 plus jeunes se chamaillent. Mélanie est parfois épuisée. Elle ne sait plus comment garder un climat tempéré dans la maison ni comment aider ses enfants à mieux gérer leurs émotions!

Saviez-vous qu’il existe 6 émotions universelles?

Dans le monde entier, tous les humains ont en commun de ressentir les 6 émotions suivantes: la joie, la tristesse, la colère, la peur, la surprise ainsi que le dégoût. Quand on souhaite aider les enfants à comprendre leurs émotions, on suggère de débuter avec les 4 premières émotions énumérées. Ensuite, on peut inclure la surprise et le dégoût. 

Le plus important: normaliser les émotions et normaliser comment les exprimer!

Il faut permettre aux enfants de vivre et d’exprimer leurs émotions. Réprimer les émotions n’est vraiment pas conseillé; que ce soit la colère, la tristesse, la peur ou la joie. Bien que la colère soit souvent l’émotion qui nous pose bien des tracas, vivre de la colère n’est pas une mauvaise chose. C’est la façon de l’exprimer qui doit être adéquate! Il en est de même pour la tristesse ou la peur qui peuvent parfois être exprimées d’une façon qui nous paraît excessive.

Comment y arriver?

On commence avec l’émotion la plus positive: la joie! Faites toutes les étapes suivantes plusieurs fois et ce, lorsque l’enfant est content et réceptif. Dans un deuxième temps, on peut l’utiliser en contexte de colère, de tristesse ou de peur.

1. Normaliser l’émotion (ex.: « Tu as le droit d’être fâché parce que j’ai refusé une sortie, un jouet, etc. et JE COMPRENDS! » ou “Je vois que tu as de la peine et c’est normal.”).

2. Une fois l’émotion normalisée, encouragez l’enfant à trouver la bonne façon de l’exprimer (ex.: « Je suis fâché/triste/j’ai peur parce que… »).

3. Accompagner l’enfant pour trouver une solution de manière positive et non punitive! Vous vous souvenez? Il a le droit de vivre son émotion! Pour la colère et la tristesse, aidons l’enfant à trouver une solution qui lui permettra de s’apaiser. Il faut être créatif et partir des intérêts de l’enfant! Par exemple, se retirer, écouter de la musique, frapper dans un coussin, courir, etc. Pour la peur, on tente d’explorer avec lui les différentes solutions, sans tout faire à la place de l’enfant et sans tenter de le réconforter à l’extrême. On souhaite que l’enfant apprenne lui-même à s’auto-calmer en se posant certaines questions (par exemple: lorsque je vois une araignée, j’ai peur. Qu’est-ce que je peux faire? Je peux m’en éloigner tranquillement, je peux demander à l’adulte de venir m’aider à la mettre à l’extérieur, etc.). Évidemment, il faut tenir compte de l’âge de l’enfant!

4. Posez-vous la question à savoir qu’est-ce que vous faites comme adulte pour exprimer et gérer votre propre colère, votre propre peine et vos peurs?

5. Être un modèle pour l’enfant! Exprimer votre colère ou votre tristesse verbalement (ex. « Je suis en colère parce que tu n’écoutes pas ma consigne » ou “Je suis triste d’avoir appris que mon amie ne travaillera plus avec moi”) et utiliser vos stratégies devant l’enfant. Pour la peur, il est possible de nommer des craintes plus bénignes devant l’enfant. Toutefois, il n’est pas recommandé de partager avec lui vos angoisses car vous êtes une source de réconfort pour lui. Les enfants sont de vrais éponges et un parent anxieux peut contribuer à augmenter significativement l’anxiété chez son enfant. 

Surtout, soyez patient et indulgent, il s’agit d’un long processus pour tous d’apprendre à maîtriser nos émotions! Et rappelez-vous, c’est un enseignement qui le suivra toute sa vie.

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Équipe d'éducatrices spécialisées et psychoéducatrices de la CRCM

CRCM – Clinique de réadaptation Carolyne Mainville

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