Fiston, Fillette et Trop-Ado tentent parfois (souvent) de dépasser les limites que vous aviez imposées? Il est normal de se sentir dépassé par ce genre de situation et de ne pas savoir de quelle façon réagir.

Des questions à se poser avant d’agir

Ce qui est important lorsque cela se produit est de se poser la question : Pourquoi? Quelle est la raison qui motive ses comportements? Il veut éviter une tâche? Il cherche de l’attention? Il éprouve de la difficulté à gérer ses frustrations? Il veut avoir davantage de contrôle? La notion de plaisir prend toute la place? Selon la raison, l’intervention devrait être différente.

Nous arrivons ensuite à LA QUESTION : Mais quelles sont les interventions que je peux utiliser afin d’aider mon enfant à comprendre et à respecter les limites?

Supposant que vous avez déjà lu le texte portant sur les conséquences logiques présenté sur ce blogue, je vous en présente de nouvelles.

Les punitions, positives et négatives

Les punitions sont un type d’intervention très connu. Celles-ci ont comme objectif de faire diminuer un comportement jugé inacceptable. Elles se divisent en deux catégories. Nous retrouvons les punitions positives et négatives.

Une punition est dite positive lorsque l’on ajoute un élément que l’enfant trouve désagréable, comme de faire une tâche supplémentaire. Les conséquences logiques peuvent faire partie de cette catégorie bien qu’elles soient davantage reliées à un apprentissage et à une réflexion sur ses comportements. Si la punition est le type d’intervention que vous souhaitez mettre en place, les conséquences logiques seraient à privilégiées.

La punition négative est probablement la plus souvent utilisée. Il s’agit de retirer un privilège afin de faire diminuer le comportement. Priver l’enfant de regarder la télévision ou enlever la tablette pour un temps déterminé en sont des exemples. Ce faisant, Rejeton n’a pas envie de se faire retirer un privilège et diminue ainsi la fréquence du comportement qui a mené à cette perte de privilège. Il faut toutefois faire attention lors de l’utilisation de la punition négative puisque l’estime de soi de l’enfant peut être touchée si cette intervention est trop souvent utilisée ou si elle l’est de façon abusive.

De plus, certains comportements nous mettent en colère et parfois les mots utilisés peuvent être exagérés. Crier «Tu n’auras plus ta tablette de l’année!!!» peut faire obéir l’enfant rapidement, mais il s’agit d’une conséquence annoncée qu’il serait très difficile de mettre en place si l’enfant n’écoutait pas. N’oublions pas que, peu importe le type d’intervention utilisé, la constance et la cohérence sont nos principales alliées. Si vous dites quelque chose, il vous faudra le maintenir. Mieux vaut donc réfléchir avant d’intervenir sous le coup de la colère.

Les renforcements, positifs et négatifs

Le renforcement quant à lui est utilisé afin de faire augmenter la fréquence d’un comportement attendu. Deux types de renforcements se montrent efficaces : le renforcement positif et le renforcement négatif.

Le renforcement positif consiste à ajouter un plaisir à l’enfant. Des félicitations, une activité spéciale avec vous ou une récompense matérielle font partie de ce type d’intervention. Vous y trouvez aussi les tableaux de motivation où l’enfant reçoit un collant lorsqu’il a atteint son objectif ou même plus simplement un câlin. Il s’agit selon moi de l’intervention la plus importante et de celle que l’on devrait le plus fréquemment utiliser.

Le renforcement négatif quant à lui consiste à enlever un élément que l’enfant n’aime pas. Full-Ado sera très heureux de ne pas avoir à laver la vaisselle afin de le remercier d’avoir eu le comportement attendu. Dans ce type d’intervention, nous enlevons un déplaisir à l’enfant afin de le féliciter et de le motiver à recommencer le comportement attendu.

Quelle intervention privilégier?

Selon moi, l’utilisation du renforcement est définitivement l’intervention à privilégier. En effet, en renforçant le comportement attendu, vous avez davantage de chance qu’il se reproduise à nouveau tout en augmentant le sentiment de fierté de votre jeune ainsi que son estime de soi. L’ambiance de la maison devient aussi beaucoup plus agréable…

Avouez que c’est tentant!

Véronique Gauthier

Orthopédagogue │ Psychoéducatrice