Dès le plus jeune âge, le mot “non” a souvent une connotation négative. “NON !” engendre un sentiment de malaise, comme si nous étions dans l’erreur. Lorsque les enfants qui grandissent jusqu’à l’âge adulte hésitent à dire “non” dans diverses situations, cela peut les amener à assumer davantage de tâches et de responsabilités, et à se sentir dépassés.
Le fait de pouvoir s’auto-réfléchir et d’être conscient de ses propres capacités et limites offre un immense réconfort et un sentiment de contrôle sur ses propres capacités.
Avoir de la difficulté à dire “non” dans le contexte d’un environnement professionnel ou scolaire, lorsqu’on nous demande d’assumer de plus en plus de responsabilités, de faire une chose de plus qui ne devrait pas prendre longtemps, conduit souvent à une situation de sable mouvant et, plus tôt que tard, cette réalité peut devenir accablante et écrasante, entraînant ainsi un sentiment de perte de contrôle.
La capacité à prendre conscience de ce qu’il est possible de faire et à quel moment n’est pas innée et s’acquiert avec la pratique et l’expérience situationnelle. La pression auto-induite et le discours sur soi peuvent nous amener à rationaliser en pensant qu’il est possible de gérer davantage des tâches, souvent au détriment de notre santé mentale, de notre bien-être émotionnel et de la conciliation entre la vie professionnelle et vie privée.
Nous vous présentons ici des stratégies et des conseils qui peuvent vous aider à améliorer votre capacité à mitiger le besoin de prendre en charge davantage de tâches, lorsque ce n’est pas le bon moment.
1- Auto-réfléchir pour améliorer la conscience de soi
La première étape pour reconnaître nos propres capacités et performances est de prendre conscience de ce qui est faisable et possible.
Tout le monde dispose des mêmes 24 heures. Il faut se reposer et prendre soin de soi pour maintenir ses performances et sa participation aux activités quotidiennes.
Commencez par prendre en compte vos responsabilités – vos devoirs – les tâches que vous ne pouvez pas manquer ou éviter.
Poursuivez en auto-évaluant les tâches à faire : ce sont vos « to do » qui ont une priorité imminente mais qui peuvent être décalées dans le temps ou légèrement reportées.
Poursuivez votre réflexion sur les envies : ce sont les activités que vous voudriez intégrer, les projets et les activités significatives. Elles peuvent devenir prioritaires à certains moments, mais peuvent aussi être déplacées, réorganisées, reprogrammées – ce sont aussi les tâches auxquelles nous apprenons à dire “non”, notamment lorsque notre assiette est pleine.
2- Reporter n'est pas toujours décliner
Une partie de l’autoréflexion et de la réalisation de soi consiste à reconnaître le temps restant dans nos 24 heures en fonction de la réalité de ce que nous pouvons et ne pouvons pas accueillir.
À partir de là, il faut accepter que le moment présent ne soit peut-être pas le moment idéal pour entreprendre une tâche et, par conséquent, il faut se sentir à l’aise avec le fait de passer son tour d’ajouter un nouvel élément.
Des phrases telles que :
“Merci d’avoir pensé à moi pour ce projet, je vais devoir passer mon tour car ce n’est pas le bon moment pour moi”.
“Cela semble très intéressant, mais mon emploi du temps est déjà bien rempli”.
“C’est une excellente opportunité, cette personne vous conviendrait parfaitement”.
“J’aimerais beaucoup être engagé. Pouvons-nous reprendre contact le mois prochain ?”
L’adage qui exprime que “personne ne vous connaît mieux que vous” est crucial pour déterminer vos limites et vos capacités personnelles. Les capacités de la fonction exécutive sont l’épine dorsale des capacités qui nous permettent de planifier, d’organiser et de gérer nos besoins et nos responsabilités, et savoir quand et comment refuser des tâches est une composante essentielle menant à l’application efficace de nos fonctions exécutives.
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