Il a peur des mascottes, des araignées, de mettre sa tête dans l’eau, d’aller à la garderie, de dire bonjour à la visite, de dormir seul dans son lit… Bref, des peurs il y en a tout plein et c’est tout à fait normal!

Tous les enfants ont des peurs, des périodes plus stressées, des expériences anxiogènes et la plupart du temps, la peur finit par s’en aller d’elle-même (et avec un petit coup de pouce des parents!).

Je suis Jessica Rousseau alias MamanÉducatrucs, TES et Coach familial et je te propose quelques attitudes favorables (d’ici à ce que l’anxiété s’en aille!).

4 attitudes parentales

1. N’en fais pas tout un plat.

Tu te rappelles lorsque ton mini tombait sec par terre et que les quelques secondes suivantes étaient déterminantes (parce que ton petit poulet guettait ta réaction!)? Si tu lui faisais ta face de « Ouch! », ton mini se mettait à pleurer et si tu lui faisais ta face de « Oupelaille! » il se relevait en se frottant un peu les genoux.

Plus on réagit, plus il réagit aussi! Autrement dit, gère ta réaction (et ta propre anxiété!).

S’il t’entend pousser des « oh mon dieu », des « ihlala » et que tu le surprotèges constamment de peur qu’il lui arrive quelque chose au moindre pas… relaxe un peu. Si tu culpabilises et t’inquiètes à mort de le laisser à la garderie, que tu arrives avec tes trente-quatre recommandations aux éducatrices et tes dix-huit questions… tsé que ton petit poulet te regarde. Reste calme et garde tes appréhensions pour toi-même. Oui, il va survivre!

N’essaie pas non plus d’en faire trop pour le consoler comme si c’était totalement épouvantable. Rappelle-toi, ta réaction lui envoie des alertes. Donc, arrange-toi pour ne pas avoir un air trop désolé « pauvre petit chou d’amour qui ne va pas y arriver ». Bienveillance, mais confiance!

3. Ne fais pas comme si de rien n’était.

Bon, voilà, il a quand même besoin d’être rassuré. La peur n’est pas un caprice. Elle mérite d’être reconnue sans être banalisée. On écoute, on câline à juste dose.

4. Ne fuis pas.

Enfin, n’essaie pas d’éviter à tout prix toutes les situations qui l’exposent à sa peur puisqu’il doit l’apprivoiser pour mieux la surmonter. Autrement dit, vas-y mollo, mais vas-y! Vas-y chez mon’oncle qui a un chien même s’il a peur du chien, invites-en de la visite même s’il est gêné… On va faire quelques adaptations pour l’accompagner en douceur.

Des stratégies positives

  • Diminue les sources de stress: Une période anxieuse demande déjà de grandes capacités adaptatives, n’usons pas la batterie avec d’autres sources de stress. Une chose à la fois!

  • Accueille ses émotions: L’enfant a le droit de vivre ses émotions. On la nomme la peur, on l’explique, on lui donne une place (mais pas toute la place!).

  • Valorise ses efforts: Chaque petit pas courageux mérite d’être souligné. Encourage-le. Félicite-le. Récompense-le.

  • Dédramatise: « Ce n’est pas grave si tu te trompes. » « C’est normal que ce soit difficile, tu apprends. » « C’est correct d’avoir un peu peur, ça va bien aller. »

  • Fais-lui vivre de petites expositions (qui seront gagnantes!): On veut des victoires pour gagner en confiance. Donc, pas de traumas s’il vous plaît! Il a peur de l’eau? Ne le lance pas direct dans l’eau! Regardons le cours de piscine des sœurs dans les estrades. Allons visiter l’aquarium. Installons une pataugeuse.

  • Utilise son imagination: Fais appel à son monde imaginaire ou à des objets pour l’aider à se sentir courageux. Un bracelet aux pouvoirs magiques… Un bandana d’aventurier… Un dessin sur la main…

  • Trouve-lui un rituel positif: Essaie de lui proposer une phrase ou un geste et quand ça ne va pas, il peut l’utiliser pour se donner du courage. Une poignée de main spéciale, une petite danse loufoque, une comptine inventée, etc.

  • Une roue qui tourne: Certaines peurs partent et d’autres arrivent. À chaque stade de développement et selon les différentes étapes que l’enfant traverse dans sa vie, des peurs s’installent et génèrent différentes intensités d’anxiété. À chaque étape, on trouve l’équilibre entre rassurer sans dramatiser ni banaliser.

Jessica Rousseau, Coach familial MamanÉducatrucs

 

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