Avec le changement d’heure, on nous a fait croire que nous aurions une heure de plus de sommeil.  Je suis certaine que comme moi, vous avez rapidement compris que celui qui avait fait cette équation n’avait surement pas d’enfant.  En effet, vous n’avez surement pas fait de grasse matinée le dimanche matin.  Certains enfants auront de la difficulté à retrouver une certaine routine.  Cela pourra prendre quelques jours pour retrouver nos habitudes.

Chaque groupe d’âge a ses particularités.  Pour les 2 à 6 ans, nous avons comme objectifs d’instaurer la routine.  On doit expliquer aux enfants l’importance du sommeil comme son rôle, son importance…  Ce qui est très abstrait pour les touts petits.  À cet âge; 40% à 60% des enfants se réveillent la nuit il y a même 20 % qui se réveillent plusieurs fois par nuit. 

Pour un enfant de 7 à 12 ans, il est important de travailler l’autonomie dans l’endormissement par exemple.  À cet âge, ils doivent trouver leur propre routine qui les portera dans les bras de Morphée.  Chez les adultes, ce travail est déjà fait.  Nous avons toutes nos petites habitudes que nous amène à nous endormir.  Ils doivent aussi comprendre à quoi sert le sommeil, car pour eux, c’est souvent une perte de temps. 

Souvent vers l’adolescence, le sommeil est perturbé.  Il y a un certain dérèglement qui se fait.  En plus de l’utilisation des appareils technologiques, les réseaux sociaux, les jeux vidéos, il peut devenir difficile de trouver la discipline pour se coucher.  Ce qui fait qu’il n’est pas rare de retrouver des adolescents en déficit de sommeil. 

Les ennemis du sommeil se situent au niveau du défoulement avant dodo, de l’inconstance dans les règles avant le dodo, la routine changeante, l’assistance pour s’endormir ainsi que les attentes irréalistes.   Ce sont les défis qui sont importants à tenir compte quand l’heure du dodo devient un enfer. 

À l’opposé, il y a des alliés au sommeil.  L’horaire régulier, les limites fermes et l’explication de l’importance du sommeil sont de précieux facteurs de protection. 

La routine peut être instaurée à partir de 12 ou 18 mois, elle est essentielle à partir de 2 ans.  Il est indéniable qu’elle soit constante, qu’elle ne dure pas plus de 20 minutes.  L’heure du coucher doit être stable et surtout, comme parent, vous devez respecter ce que vous dites.  Si vous annoncez un dernier bisou, ce doit être le dernier.  Faites de cette routine un moment privilégié. 

 

Le syndrome du rappel

Encore un bisou, j’ai soif, j’ai envie de pipi….  Toutes les raisons sont bonnes pour vous faire revenir auprès de lui.  La routine est la première étape.  Eh oui, encore la routine.  Faites-la imager, pour que votre enfant puisse s’y référer.  Une fois que tout est mis en place et que votre petit vous rappellera pour une quinzième fois, utilisez la théorie du pompon pour limiter le nombre de rappels. 

Donnez environ 5 objets (pompons ou tout autre objet qui est sécuritaire).  L’objectif est que votre enfant vous remettra un de ces objets quand il vous rappellera ou encore qu’il se relèvera de son lit.  Il est fort probable que le premier soir, votre enfant prenne tous les objets.  Il pourra même faire une crise, car vous ne retournerez pas dans la chambre.  Par contre, il comprendra bien le fonctionnement de ce système,  principalement si vous lui expliquez bien le premier soir.  Vous verrez à quel point il n’en utilisera presque plus dès les premiers jours.  Il est intéressant de voir l’impact de ce système.  En permettant le comportement, l’anxiété est diminuée et l’enfant arrêtera, graduellement, de se lever. 

Il faut se rappeler que pour dormir l’enfant ne doit pas vivre de stress.  S’il est rempli d’anxiété, il ne pourra pas s’endormir.  Il a besoin de se sentir aimé et en sécurité.  Une fois ces besoins répondus, vous devriez, tous, bien dormir!

 

Magalie Lebrun, Éducatrice spécialisée, conférencière et coach familial – www.magalielebrun.com – magalie@magalielebrun.com