Adele Faber et Elaine Mazlish (www.fabermazlish.com) ont développé une méthode éducative qui a fait ses preuves un peu partout à travers le monde : « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfant parlent ». Voici un aperçu de l’approche proposée par ces auteures.

Les émotions difficiles.
Louis, 4 ans, est très déçu que ses cousins ne puissent venir jouer avec lui comme prévu. En tant que parent, notre est souvent de raisonner l’enfant : « Ce n’est pas si grave, arrête de faire de l’enfantillage! ». Émilie, 3 ans, a peur d’utiliser le toboggan au parc : « Ben voyons, tu n’as aucune raison d’avoir peur! » pourrait-on répondre. Armé de bonnes intentions, nous croyons bien faire pour dissiper les émotions difficiles de notre enfant. Pourtant, même si cela fonctionne parfois, cette technique revient à nier les émotions que l’enfant éprouve. On lui communique qu’il n’a aucune raison de ressentir les choses de cette façon et on l’empêche d’apprivoiser les émotions difficiles, une faculté pourtant si importante pour faire face aux aléas de la vie. L’enfant peut aussi se sentir honteux de ressentir les choses de cette façon. Se sentant incompris, on observe souvent une intensification des comportements de l’enfant, qui utilise d’autres moyens, souvent inadéquats, pour nous signifier son mécontentement. En tant que parent, comment réagissez-vous alors?

Accueillir les émotions.
La méthode d’Aber et Mazlish est basée sur le principe que toutes les émotions sont acceptables, mais pas tous les comportements. Donc, peu importe ce que vit ou ressent l’enfant, il est recommandé que le parent écoute tout simple-ment avec intérêt. On peut aussi utiliser quelques mots tels que : « Oh! Hum… Je vois! » Cette attitude et ces mots pourtant si simples sont toutefois porteurs d’un message essentiel pour l’enfant : Je t’écoute. Après avoir écouté attentivement l’enfant, le parent peut aussi nommer le sentiment exprimé, pour aider l’enfant à identifier ses émotions : « J’ai l’impression que tu es très déçu! Attendre tes cousins toute la matinée t’a demandé beaucoup de patience! ».

Dans la mesure du possible, utiliser l’imaginaire peut faire comprendre à l’enfant qu’il est entendu. Juliette, 2 ans, aimerait bien manger ses céréales préférées ce matin, mais il n’y en a plus. Plutôt que de répondre négativement, sa mère pourrait lui dire: « Si j’avais une baguette magique, je te ferais apparaître une montagne de céréales! Ce serait bien, n’est-ce pas? »

Ces techniques de communication aident les enfants à surmonter les émotions difficiles. Ils s’apaisent plus facilement et deviennent plus ouverts à coopérer par la suite, car ils se sentent compris et acceptés dans ce qu’ils vivent.