Par un beau matin, notre petit dernier se lève et affirme du haut de son jeune âge : MOI, JE NE VAIS PLUS À L’ÉCOLE!  Comme parent, un vent de panique grandit à l’intérieur de nous. Nous essayons de ne rien laisser paraître, mais cette déclaration choc nous laisse démuni et nous ne savons pas quelle attitude adopter. 

Premièrement, comme parent, il faut prendre le temps de se calmer. En prenant quelques respirations, nous laisserons retomber l’émotion de panique qui essayait de s’emparer de nous. Nous pourrons alors mieux intervenir. Ensuite, la disponibilité est une des clés dans ce genre de situation. Il faut prendre le temps de discuter avec notre enfant en prenant bien soin de ne pas minimiser son sentiment ou ses peurs. Il faut être conscient que, trop souvent, nous essayons de faire en sorte que nos enfants soient protégés de tout ce qui pourrait les faire souffrir. Ce qui nous porte parfois à avoir le réflexe de vouloir les consoler rapidement.  Prendre le temps d’écouter notre enfant aller au bout de sa pensée, en la reformulant et en lui demandant d’expliquer ce qu’il ressent, nous permettra d’avoir un portrait global.

Quelle image de l’école renvoyez-vous à votre enfant? Quel discours tenez-vous sur l’éducation, sur les devoirs, sur le coût de la rentrée? Si vos propos sont empreints de négativisme et d’amertume, il se peut que ça ne fasse qu’augmenter la perception négative de votre enfant.

Essayez de trouver du positif et de le souligner, que ce soit dans une réalisation de votre enfant, dans un projet proposé par l’enseignante ou par une activité vécue à l’école. Demandez à votre enfant ce qu’il a vécu de positif durant la journée. Ciblez vos questions, car lorsque nous demandons à nos enfants ce qu’ils ont fait durant la journée, souvent ils nous répondront qu’ils ne s’en souviennent pas. Nous devrons préciser nos questions; qu’est-ce qui t’a fait rire aujourd’hui? De quoi es-tu fier dans ta journée? 

Faites attention à la pression que nous mettons, souvent inconsciemment, sur nos enfants. Les petites phrases comme; fais bien ça, travail bien… sont souvent génératrices de beaucoup d’anxiété de performance. Cette anxiété peut faire en sorte que l’école devienne un endroit où les attentes sont inatteignables et, par conséquent, un milieu où on se sent inadéquat, jamais à la hauteur. 

C’est pourquoi il est important de célébrer chaque petite victoire. Que ce soit les efforts que notre enfant a pu faire en vue d’un examen, la routine qu’il a respectée en revenant de l’école en s’organisant seul pour les devoirs, le billet de bonne conduite reçu ou encore un bon résultat. Il est important que l’enfant comprenne tôt dans son parcours que l’école est un milieu d’apprentissage et que ce ne sont pas que les résultats qui sont importants.  Nous valoriserons le chemin parcouru avant le résultat. Un peu comme les olympiques, nous donnons beaucoup d’importance aux trois premiers, mais tous ceux qui se rendent à cette compétition ont tout donné et ont fait beaucoup de sacrifices. Selon moi, c’est ce qui se doit d’être valorisé.

S’intéresser à la vie scolaire de notre enfant est aussi une bonne manière de lui montrer combien cela est important pour nous. Aller aux rencontres de parents, être en contact avec les enseignants pour connaître les défis de notre enfant, se proposer comme bénévole, sont toutes des actions à poser si on veut faire partie de la vie scolaire de notre enfant. 

Si, même avec toutes ces actions, notre enfant éprouve encore un malaise avec l’école, nous pouvons contacter son enseignante ou la TES de l’école pour en parler. Alors, comme équipe ayant à cœur le bien-être et les apprentissages de notre jeune, nous pourrons mettre en place des interventions pour qu’il puisse retrouver le plaisir d’aller à l’école, le goût de se lever le matin et qu’il revienne avec un sourire le soir. 

Magalie Lebrun, Conférencière et coach familial – www.magalielebrun.com – magalie@magalielebrun.com