Du 11 au 15 février 2019 a eu lieu la 9e semaine de la persévérance scolaire. Quoi? Vous n’en avez pas entendu parler? C’est bien le problème!

Lorsque vous pensez à persévérance scolaire, vous pensez aux adolescents du secondaire qui accumulent les échecs, sont démotivés et veulent lâcher l’école… mais vous avez tout faux! Enfin, oui, ce sont principalement les adolescents qui décrochent. Mais saviez-vous que la persévérance scolaire doit être développée dès le plus jeune âge? Fiston et fillette ne sont pas à l’abri parce qu’ils sont au primaire, loin de là! Je ne veux pas augmenter votre niveau de stress, mais dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, la prévention est de mise. Et qui dit prévention dit agir tôt, soit dès les premières années scolaires.

Plusieurs facteurs peuvent être pris en compte pour augmenter et maintenir la persévérance scolaire, mais les facteurs familiaux sont ceux sur lesquels vous avez le plus de pouvoir en tant que parents.

Donc pour permettre à votre rejeton de développer et de maintenir sa motivation scolaire, il vous faut commencer rapidement. Mais comment?

Tout d’abord, en vous intéressant à sa vie scolaire. Lorsque vous démontrez à fillette que ce qui se passe à l’école est important pour vous, elle reçoit un message clair : l’école est importante. Vous pouvez poser des questions sur sa journée. Et si elle est du type «je-réponds-le-minimum-ou-je-dis-que-je-n’ai-rien-fait» (ça vous dit quelque chose?), tentez de poser des questions ouvertes qui empêchent les réponses monosyllabiques. Vous aurez plus de détails en demandant «Avec qui as-tu travaillé en équipe aujourd’hui?» qu’«As-tu passé une belle journée? » J’avoue que certains enfants sont des champions au jeu du «j’en dis-le-moins-possible». Soyez patients, constants et…persévérants!

J’aime aussi beaucoup l’idée de profiter du souper en famille pour demander à fiston de nommer un moment négatif et un beau moment de sa journée. Ainsi vous pouvez être au courant de ce qui a pu le déranger aujourd’hui (ah! Ça explique l’attitude au retour de l’école!) tout en mettant l’emphase sur le positif. N’oubliez pas d’écouter sans juger et de nommer vous aussi VOS moments avec honnêteté… donnez l’exemple! De belles discussions pourront s’en suivre!

Le plus important pour que votre précieuse progéniture soit motivée à long terme envers l’école est sans aucun doute votre attitude face à celle-ci. En cas de désaccord avec l’enseignant, adressez-vous directement à celui-ci pour avoir des explications. Rien ne sert de contredire le professeur devant fillette piteuse qui jure n’avoir rien fait. Non seulement le problème ne sera pas réglé, mais il est possible que cela en crée davantage en discréditant l’enseignant aux yeux de votre enfant. Les professeurs vous expliqueront la situation et vous écouteront si vous prenez la peine de communiquer directement avec eux. Ils passent beaucoup d’heures avec fillette et, tout comme vous, ils veulent le meilleur pour elle.

Finalement, intéressez-vous aux devoirs et aux leçons que fiston apporte à la maison. Oui, je sais qu’il crie son besoin d’autonomie face à ce qu’il doit faire(!), mais un survol à la fin de la période de travail et une proposition d’aide pour faire ses révisions lui permettront de constater que vous accordez de l’importance à ses travaux scolaires et à sa réussite. De l’autonomie encadrée selon l’âge et les capacités… beau concept non?

Il est évident que si fiston et fillette démontrent déjà un certain manque de motivation face à l’école, tous ces moyens ne fonctionneront pas du premier coup. Mais puisque c’est si important, je n’ai aucun doute que vous ferez preuve…de persévérance!