Il n’est pas toujours facile pour un parent, de façon spontanée, d’avoir des idées quant aux conséquences à donner à l’enfant qui désobéit ou qui adopte un comportement inadéquat. Bien souvent, ce sont les jeux vidéos ou la télévision qui sont coupés en premier lieu, puisqu’ils représentent un fort intérêt chez l’enfant. Lorsque les conséquences sont toujours les mêmes, il arrive que pour certains enfants ces conséquences n’aient plus d’impacts. Voici donc quelques idées concernant la mise en place de conséquences afin d’en assurer la réussite et l’impact voulu :

 Tenter de donner une conséquence logique et naturelle, en lien au geste posé (ex : l’enfant écrit sur le mur ; il doit le laver, l’enfant fait perdre du temps au parent ; il en perd donc lui aussi, l’enfant vole ; il doit aller rendre l’objet volé, etc). Le parent peut réfléchir à l’acte contraire du comportement adopté par l’enfant.
 Doser le nombre de conséquences données afin qu’elles gardent de leur effet. Un parent qui menace toujours de conséquences ou en donne trop, pourrait essayer d’autres techniques telles donner de l’attention positive, mettre en place un système de renforcement positif, donner des consignes plus simples et efficaces, etc.
 Utiliser le geste de réparation. Ainsi, l’enfant peut rendre un service, rédiger une lettre d’excuses, réparer ce qu’il a brisé ou le payer, nommer des qualités à qui il a dit des insultes, etc.
 Ajuster la conséquence en fonction de l’âge de l’enfant (ex : aller en retrait selon le nombre de minutes, une minute par année d’âge de l’enfant).
 S’assurer que la conséquence est donnée dans un temps adapté à la compréhension de l’enfant (de préférence la plus immédiate possible) et se questionner si la durée de la conséquence n’est pas exagérée.
 Plusieurs parents veulent retirer la participation sociale de l’enfant par exemple à une activité sportive, ou encore à une fête d’ami. J’invite toujours le parent à réfléchir à ce niveau, en lien à leurs valeurs (ex: Est-ce que le fêté mérite que son ami ne vienne pas à son anniversaire ? Montrons-nous à l’enfant qu’il est important de s’investir dans une activité sportive et de soutenir son équipe en le retirant d’une partie de hockey ?). L’impact doit être centrée sur l’enfant pris en défaut (ex : il ne peut pas inviter son ami à coucher, il n’ira pas prendre une glace après la partie de hockey).
 S’assurer d’être rigoureux et cohérent avec la conséquence donnée (ex: si la console de jeu est retirée, mais que l’enfant a accès au IPAD, la conséquence a moins d’effet). Afin que la conséquence ait l’impact voulu, les deux parents devraient respecter ce qui a été entendu. De ce fait, il est possible pour le parent d’aviser l’enfant qu’il aura une conséquence, de prendre un temps de recul, et d’annoncer la conséquence à l’enfant après réflexion. Il est possible aussi à l’occasion, de rectifier la conséquence en mentionnant à l’enfant que le parent a exagérée la durée par exemple, sur le coup de l’émotion.

Martine Dugas, Psychoéducatrice,-martinedugas@live.ca