Une fois l’annonce du diagnostic passée et la nouvelle assimilée, un parent qui déplacerait des montagnes pour son enfant prend toute la place. 

Il est important de comprendre qu’un enfant, même s’il peut avoir le même diagnostic qu’un autre élève de sa classe, pourrait avoir des besoins complètement différents. C’est pourquoi nous devons prendre le temps de l’observer, d’essayer de comprendre certains de ses comportements. Il faut se demander quels moments de la journée sont difficiles pour lui, quelles situations sont les plus problématiques. Une fois ces moments ciblés, vous pourrez mieux trouver des pistes de solutions.

Pour plusieurs enfants, l’hypersensibilité est un défi de tous les instants. Que ce soit au niveau de la lumière dont l’intensité peut être trop forte, en passant par une odeur ou un parfum qui s’avèrerait agressant. Il y a aussi le bruit. Souvent, les enfants réagissent énormément aux sons forts et soudain. Ces derniers peuvent les amener à se désorganiser. La stimulation visuelle aussi est très prenante pour eux. Pour prendre conscience de l’impact de l’hypersensibilité, pensez simplement au bonheur que vous ressentez quand vous éteignez la hotte de la cuisine. Nous n’avions pas réalisé, jusque-là à quel point le bruit qu’elle produisait était irritant. 

Penser à réduire le bruit, les stimuli inutiles, à prévoir un endroit où votre enfant pourra se retirer et qui comporte le moins de distraction possible. Il pourra s’y retirer quand ça ne va pas. 

De plus, en créant un petit coin bien à lui, il pourra s’y réfugier, aller se calmer. La gestion des émotions étant plus difficile pour les enfants qui vivent quotidiennement avec des défis, ils auront besoin d’un espace et de matériel qui les rassurent et qu’ils affectionnent. On pourrait mettre un bean bag, des livres, un album photos ou tout autre chose qui pourrait lui permettre de s’apaiser. 

Ce dont tous les enfants ont besoin, mais encore plus ceux qui vivent avec l’autisme, ce sont les routines. Elles doivent être idéalement imagées.  Les pictogrammes sont souvent très aidants. Ça permet à l’enfant de bien se référer, de se situer. Plus vous segmenterez, plus vous rendrez visuelles les étapes d’une tâche, plus l’enfant s’y retrouvera et plus vous pourrez arriver à développer son autonomie. 

Les enfants qui vivent avec l’autisme, comme tous les enfants, ont de grandes forces. Il est faux de penser qu’ils sont tous dépourvus d’empathie. Plusieurs sont préoccupés par le bien être des autres. D’autres adoreront à faire plaisir, à rendre service, à défendre ses amis contre les injustices… Ils sont de merveilleux rayons de soleil, ils nous forcent à ralentir, à profiter des petits bonheurs simples de la vie. Une fois l’environnement adapté à leurs défis, ces enfants sont de grands êtres remplis de forces.